mardi 21 septembre 2010

vendredi 17 septembre 2010

lundi 16 août 2010

Page 484 à page 560

Katherine est de retour avec de nouveaux trésors ! Je peux vous dire qu’en plus de 100 pages, j’ai eu de quoi faire, aussi bien en matière d’intrigue que de phrasé.

Je commence avec l'intrigue qui subit de nombreux rebondissements comme on en fait plus. Alors, tenez-vous bien, on apprend que Domitille, la sœur de Gaëtan (l’amoureux de Zoé) est une sale petite traînée qui fait du deal au lycée. Mais que peut-elle bien vendre cette chipie ? De la drogue ? Des clopes de contrebande ? Des figurines Pet Shop ? Non, trois fois non, tenez-vous bien, elle fait des pipes à ses petits camarades dans les toilettes et elle les facture cinq euros ! Oh la la, comme c’est glauque ! Comme c’est violent et répugnant ! Elle est forte Katherine, elle donne dans tous les genres, même dans le social sale. Mais où va-t-elle chercher des idées si brillantes, on se le demande.

Sinon, dans la catégorie « caprice », Gary décide de se barrer aux Etats-Unis après qu’il a découvert sa mère au lit avec Olivier. Olivier qui est, je vous le rappelle, le mec que Shirley se tape et dont elle est amoureuse. Mais c’est aussi la nouvelle idole de Gary, son prof de piano qui est aussi son modèle masculin, une sorte de père qu’il n’a jamais eu. Devant cette trahison, le pauvre garçon préfère s’enfuir plutôt que de subir. Donc il prend son billet pour New York, il en prend un autre pour Hortense et l’appelle, fou de joie. Pas de chance, elle ne répond pas donc il laisse un message vocal.

Mais ce qu’il ne sait pas, c’est qu’Hortense n’aura jamais son message. Pourquoi ? Parce que Jean, son colocataire, le mec qui a de l’acné et qui est secrètement amoureux d’elle, veut se venger d’elle. Et pour ça, il efface tous les messages du portable de la pauvre petite. Toutes les propositions d’emplois, les félicitations, l’appel de Gary… elle n’en saura rien car Jean-Le-Machiavélique a tout effacé en secret ! Ah ah ah ! Mais quelle idée de génie ! Edmond Dantès à côté, je vous le dis, il peut aller se rhabiller et changer de cellule ! Katherine donne ici une vraie leçon de vengeance à Alexandre Dumas !

Bon, après toutes ces péripéties, je vous propose de découvrir les nouvelles idées lexicales et métaphoriques que j’ai eu le plaisir de relever.

Portrait d’un policier :

[…] ses sourcils en deux sombres parapluies qui s’ouvraient, se refermaient, son visage caoutchouc qui se tordait dans tous les sens.
C'est vrai que les sourcils ça s'ouvre et que ça a vachement une forme de parapluie. Un petit cours d'anatomie, peut-être ?

Pensée de Joséphine :

Quand elle était amoureuse, (…) elle ressemblait à un grand sac vide qui ne tient pas droit.
Voilà une image qu’on dirait tout droit sortie des pages «Courrier du cœur » d’un magazine féminin. Tout simplement magnifique.

Pensées d’Hortense :

Elle détestait les spaghettis boursouflés de fromage
Alain Ducasse, si vous passez par là, merci de préciser à Katherine que la boursouflure n’est absolument pas un terme culinaire, merci à vous.

Le rêve qui avorte. Ça fait un bruit horrible de pneu qui crève (…). Ses rêves avaient fait pschitt.
En plus de cette métaphore plus que douteuse, je ne peux que frémir d’effroi devant un niveau de langue aussi pauvre. Faire pschitt ? Enfin, on n’est pas dans une bande dessinée, là !

Quelques pensées de Shirley :

Sa mine de roi modeste. Son rire d’ogre doux.
Moi quand je pense à mon mec, pas de doute, c’est avec ces termes, ô combien romantiques, que je le décris. Ridicule.

Sa manière de faire de l’amour comme on fait du bon pain.
Katherine serait-elle vierge ? Décidément, elle a du mal à caractériser l’acte sexuel normalement et à le comparer à des choses pertinentes.

Les habitudes, ça ne se change pas en les jetant par la fenêtre. Il faut les détricoter, maille après maille.
Voilà une phrase qui, elle aussi, aurait dû être détricotée. On dirait un vieux chandail en laine sale.

Et enfin, une réplique de Becca (la clocharde) adressée à Philippe :

Vous n’êtes pas colorié par l’amour.
Ou comment comparer maladroitement un homme à une page non gribouillée. Il y a de l’idée mais ça tombe à l’eau. Je dirais même plus : ça fait « pschitt ».

A bientôt pour un nouvel épisode !

jeudi 12 août 2010

lundi 9 août 2010

Album photo estival







Merci à (dans l'ordre) Florent, Cem et Marine (et certaines photos sont de moi mais je ne vais pas me remercier moi-même non plus)

jeudi 5 août 2010

Un crochet par chez Marc

Je me permets de laisser souffler Katherine le temps de vous faire partager quelques boulettes de Marc Lévy sorties à l'occasion d'une interview. Je cite :

(le journaliste) Le héros du «voleur d'ombres» rappelle la figure désormais légendaire de Holden Caulfield, le héros de «L'attrape-coeur» de J.-D.Salinger
Comment ose-t-il faire une telle comparaison ?

cet écrivain a une non-peur d'écrire
Et moi j'ai une non-envie de relever une telle syntaxe

je n'ai pas de fans, j'ai des lecteurs. On ne me demande pas de T-shirts.
Encore heureux !

je me suis dit que, si j'arrivais à ne jamais dire son prénom, alors j'aurais réussi mon gâteau
Waouh, il s'en lance des défis, l'ami Marco ! Impressionnant...

(le journaliste) Le «best-seller» que vous êtes est-il frustré de n'avoir jamais été sélectionné par les jurys des prix littéraires ?
(Marc Lévy) Pas du tout. Alors vraiment, pas du tout ! Cette histoire de prix et de classements est drôle.
Tu parles, Charles ! Il est juste dégoûté d'être un écrivain en papier. Personne n'est dupe.

On écrit avec un stylo, du temps et dans la plus grande solitude.
On dirait du Jean-Claude Vandamme, là !

Retrouvez l'interview en intégralité ici.

Non mais où allons-nous ? Je veux bien admettre qu'il existe de mauvaises choses dans la vie (mauvaise cuisine, mauvais cinéma, mauvaise littérature) mais quand les mauvaises choses sont propulsées, surexposées et ingurgitées par un majorité de la population, là je dis non. On ne peut pas s'enfoncer comme ça dans la merde jusqu'au cou sous prétexte que c'est en tête des ventes à la Fnac !

Allez, à bientôt

vendredi 30 juillet 2010

Page 384 à page 484

Un grand mea culpa pour mon absence prolongée. Mais c'est de la faute de ce livre de trois tonnes qui prend toute la place de mon sac et qui, forcément, n'est pas pratique.

Nous nous étions arrêtés avec Jean, le coloc d'Hortense qui est aussi le mec que celle-ci a humilié lors de la scène d'ouverture. On sait que ce brave Jean a des problèmes de peau, mais Katherine doit avoir un compte à régler avec l'acné car elle nous concocte des descriptions qui rendraient dingue un dermato.
Après le bandit manchot clignotant, voici sa dernière trouvaille :

Le premier bouton purulent était apparu : d'abord un léger renflement qui démange, puis une plaque rouge qui s'étend, enfle, gonfle, une pointe blanche qui surgit, remplie de pus, et le pus qui s'écoule, infectant d'autres surfaces de peau et transformant son visage en chaînes de cratères infectés.
Katherine : la femme qui a poussé le naturalisme à son paroxysme.

On découvre ensuite que Jean est amoureux d'Hortense parce qu'elle ressemble à Scarlett Johansson.

Scarlett en personne avec des cheveux châtain cuivré, des yeux verts étirés et un sourire qui tue les chats.
Moundir lui-même n'aurait pas dit mieux.

Retrouvons maintenant notre jeune ami Gary qui meurt d'envie de rencontrer son père car il en a marre de ne connaître que sa mère :

(...) Marre de faire un couple avec ma mère, marre... Je veux des poils et une bite. Et une pinte de bière.
Ainsi donc, voilà comment Katherine définit l'image du père. Françoise Dolto, si vous passez par là, vous pouvez faire quelque chose pour la dame qui écrit ? Merci bien.

Je vous épargnerai le périple de Gary en Ecosse, des dizaines de pages plus absurdes les unes que les autres truffées de descriptions de paysages, de légendes risibles et de rencontres surréalistes. Le voyage ne dure que quelques jours mais Dieu ce que la lecture fut pénible ! Tout ça pour qu'à la fin, le père de Gary se tire une balle dans la tête en léguant son superbe château à son fils. Trop génial, non ? Pour un peu, on se croirait dans un merveilleux conte de fées.

Et comme je suis sûre que la déception est au rendez-vous car il n'y a pas encore eu de scène pornographique, je m'en vais vous retranscrire la vision de la reproduction à la sauce Marcel et Josiane. Si vous avez envie de rire, c'est le moment :

Ils (...) se jouèrent le grand huit qui déraille, le petit boa orphelin, l'araignée étoilée des mers du Nord, le petit pingouin sous la glace, le grand fou qui jongle avec des choux verts et la girafe cinglée à l'accordéon.
Aurait-elle puisé son inspiration dans un livre pour enfants ? Le ridicule n'a plus de limites. J'ai honte pour elle.

Je vous quitte sur ces belles phrases et vous donne rendez-vous bientôt pour de nouveaux grands moments de littérature.